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Des reporters JTC

Mont Mitoku et son temple mystique

 

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Crédit photo : Mairie de Misasa, Préfecture de Tottori

Introduction

Le Japon ne manque pas de temples et sanctuaires. Il est difficile d’en connaître le nombre exact, on peut en trouver dans un petit coin de rue au centre de Tokyo ou en pleine campagne. Cependant, on les estime à plus de 100 millions, les plus anciens datant de l’ère Heian (794-1185). Tous ont leur spécialité, aussi bien en fonction des divinités abritées que de la singularité de leur architecture. Les plus remarquables sont inscrits au Japan Heritage, le patrimoine culturel du Japon.

C’est le cas du Mont Mitoku et de son complexe de plusieurs temples. Le plus connu d’entre eux est le Nageire-do (à prononcer nagué-ilé-do), situé bout d’un sentier escarpé autrefois emprunté par des prêtres. Enfoui dans le creux d’une falaise et donnant sur un précipice, le mystère qui l’entoure passionne, l’histoire de sa légende intrigue. Comment est-t-il arrivé là ?

Partons ensemble en pèlerinage à la découverte du Mont Mitoku, et du temple surnommé le plus dangereux du Japon, le Nageire-do.

A l’origine, un pétale de lotus

Au pays du soleil levant se côtoient deux religions : le bouddhisme (temples) et le shinto (sanctuaires). Aussi bien surprenant que cela puisse être, la plupart des japonais ne se limitent pas à l’une ou l’autre. Il est donc courant pour ces derniers de se rendre aussi bien dans un temple que dans un sanctuaire.

Le Mont Mitoku est quant à lui un lieu de culte du shugendo, une ancienne religion mélangeant bouddhisme et shinto (ainsi que d’autres anciens cultes). Les prêtres appelés « yamabushi » se livrent à de nombreux entraînements pour atteindre un état proche de « l’éveil » de la religion bouddhiste. Ces entraînements, ou pratiques ascétiques, sont divers : jeûne, méditation sous une cascade, prières, retraite dans la forêt, etc. L’ascension au temple le plus haut du Mont Mitoku, le Nageire-do, en fait de part sa difficulté un lieu de culte idéal pour la retraite des pèlerins.

Construit il y a 1300 ans au creux d’une falaise, personne n’est capable d’expliquer comment le temple a été bâti à cet endroit si difficile d’accès. Le mystère aujourd’hui reste entier. La légende dit qu’une divinité, le fondateur du shugendo, a laissé tomber trois pétales de fleurs de lotus, et que l’un s’est déposé sur le Mont Mitoku, le désignant comme lieu de la pratique ascétique du shugendo. Cette même divinité aurait par la suite « lancé » le temple depuis le pied de la montagne pour l’insérer dans la falaise, d’où l’origine de son nom qui en français signifie « le temple lancé-inséré ».

 

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Crédit photo : Mairie de Misasa, Préfecture de Tottori

Hono no saiten, le festival du feu

Chaque dernier dimanche du mois d’octobre a lieu le festival du feu du Mont Mitoku. Des japonais de tout le pays se rendent à cette manifestation dont le l’évènement le plus important, et impressionnant, est la marche sur le feu. Le Mont Mitoku ayant été nommé trésor national depuis quelques années, le festival a gagné en importance et offre une cérémonie toujours plus grandiose.

Les prêtres revêtissent leurs costumes traditionnels pour l’occasion, inchangés depuis plus d’un millénaire. Ces tenues, totalement différentes de celles des moines bouddhistes et des prêtres shinto, sont adaptées pour la vie en montagne car elles sont composées d’un pantalon large mais fermé au niveau de la cheville, facilitant l’escalade des pentes les plus ardues. Après une succession de prières et autres rituels, les prêtres yamabushi s’élancent sur une allée de rondins en feu pour recevoir des forces divines. Par la suite, les spectateurs volontaires sont invités à la traverser. Dans la religion du shugendo, cette pratique guérit tous les maux et réalise les souhaits.

 

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Crédit photo : Mairie de Misasa, Préfecture de Tottori

Petite grimpette sur le chemin des ascètes

On trouve tout le long du sentier plusieurs temples, le dernier étant le Nageire-do, le temple dans la falaise. Bien qu’aménagé, il s’agit toutefois du chemin qu’empruntaient les prêtres en retraite, il reste donc quelques endroits périlleux.

J’ai moi-même eu l’occasion de vivre l’expérience de cette pratique ascétique, je vous raconte tout. Tout d’abord, il faut garder à l’esprit que l’ascension au Nageire-do est dangereuse si l’on ne respecte pas les règles de sûreté. Cependant, si vous partez préparé, rassurez-vous, vous n’encourez aucun risque.

A l’accueil, les semelles de mes chaussures sont inspectées par un prêtre avant de commencer la « petite grimpette ». Les semelles plates sont interdites, à cause du risque de glissade. En cas de souliers défectueux, vous vous voyez offrir la solution « waraji », des sandales en paille de riz qu’on porte comme des tongs, qui offrent une très bonne assurance sur mousse et pierres. Ce n’est pas très confortable, mais il paraît que ça faisait fureur il y a 1300 ans !

La randonnée est organisée de façon à mettre en scène la renaissance du pèlerin, dans l’optique d’un entraînement pour atteindre un état similaire à l’éveil.

C’est pourquoi le voyage commence par le passage sous un portique et le franchissement d’une rivière : à partir de là, il s’agit de l’autre monde. Les pentes sont rudes, mais la montée n’est pas aussi difficile que ce que l’on m’avait promis. Grâce aux racines des arbres, l’ascension est ludique. A mi-parcours, deux temples offrent un panoramique à couper le souffle sur la vallée, et un endroit idéal pour faire une pose. Il est même possible de voir la mer si la météo est clémente.

Je profite de la brise pour reprendre mon souffle, boire un peu (de l’eau, bien sûr) et me remets en route ; à partir de là, le chemin est beaucoup plus praticable. Un peu plus loin se trouve le but de cette randonnée, le Nageire-do. Au bout d’une petite heure de marche, il se dévoile subitement aux yeux de ses visiteurs. La photo souvenir se fera en contrebas, il n’est pas possible de se rendre au pied de ce dernier car il s’agit d’un lieu sacré et que l’accès est bien trop dangereux (ce qui lui vaut son surnom). On peut cependant parfaitement distinguer toutes les parties de ce temple mystérieux, dont les escaliers donnent sur le vide … Plus on l’observe et plus on est intrigué !

En bref, cette ascension jusqu’au sommet nécessite 2 heures en allant doucement et, bien qu’un peu fatigante, elle est agréable et accessible aussi bien aux adultes qu’aux enfants.

randonnee escalade mont mitoku

Crédit photo : Mairie de Misasa, Préfecture de Tottori

Après l’effort

Le réconfort ! Le Mont Mitoku se trouve dans les montagnes de la petite ville de Misasa, dans le département de Tottori. On y produit notamment du tofu, aliment principal des prêtres du Mont Mitoku. C’est pourquoi, afin d’approfondir l’expérience, les prêtres du temples proposent aux visiteurs de déguster le repas traditionnel végétarien entièrement à base de tofu, qui varie en fonction de la saison.

 

 

seishin ryori repas bouddhique japonais vegetarien

Crédit photo : Temple Sanbutsuji, Préfecture de Tottori

Conclusion

Le Mont Mitoku est un lieu unique en son genre, dont l’accès est possible du printemps à l’hiver. Comme si il en revenait aux divinités, l’ouverture du sentier se fait lorsque la neige a disparu. Cependant, le temple principal est ouvert toute l’année.

Qu’il s’agisse de sa légende ou de son ascension, le Mont Mitoku est surprenant. Caché dans la campagne du département de Tottori, c’est un lieu à ne pas manquer pour tous les amateurs de culture traditionnelle japonaise.

Marie Alin
Auteur: Marie Alin

Coordinatrice des relations internationales pour la ville de Misasa, département de Tottori.
Ma passion pour le Japon apparait à l’école primaire, lorsque mes yeux se posent pour la première fois sur un livre rempli de calligraphies. Depuis, j’ai toujours été fascinée par ce pays. J’étudie la langue et la culture japonaise pendant plus de dix ans en France avant de partir à l’aventure. Mon chemin m’a mené à la ville de Misasa, dans le département de Tottori, loin de la grande métropole japonaise et des sentiers battus. L’idéal pour vivre la vie de campagne à la japonaise !

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